L’œuf et le vin
Non, ce n’est pas une nouvelle fable de Jean de La Fontaine !
Nous sommes en pleine période de fenaison, il y a … environ soixante ans.
Il est midi, il fait chaud. De retour des prés, mon oncle et moi nous avons faim. Mais la maison est vide, ma grand-mère, ma mère et ma tante sont retenues ailleurs.
Il faut se faire à manger ! Avant tout préparatif, mon oncle file à l’étable, déloge les poules et récupère deux œufs. En cuisine, dans un grand bol, il casse les œufs et les bat prestement. Ajoute-t-il du sucre ? Peut-être, je ne me souviens plus. Mais il déverse du vin de table, rouge, tiré du tonneau de la cave, sur les œufs et bat le nouveau mélange, façon omelette.
Et il me propose de goûter. Je recule. Il avale alors d’un trait le breuvage. Puis il se met à cuisiner, très classiquement, des pâtes pour nous deux.
Une telle boisson revigorante m’en rappelle une autre tout aussi particulière, préparée bien loin d’ici en terres anglo-saxonnes, la bière Stout et tout spécialement la Milk Stout ou Stout crémeuse, pleine de calories. Cette bière est réputée bonne pour la santé et énergisante !
Plus près de nous, nos voisins italiens nous offrent à déguster un apéritif assez classique chez eux, le « Marsala all’uovo », apéritif plus fin sans aucun doute que le breuvage improvisé de mon oncle mais qui rappelle ce breuvage. Le vin rouge est rouge et qualifié de « patrimoine de l’ancienne tradition sicilienne ». Actuellement, il est devenu courant de trouver du Marsala accommodé de multiples façons, avec des mandarines, des amandes, divers aromates …
Tout skieur gyrovague peut en hiver déguster cet apéritif original au col du Petit Saint Bernard. Itou en été, par exemple à l’occasion d’une visite du rond de pierres ou bien de la mansio romaine.