Skier aux Arcs – Paradiski
Si la météo est bonne et qu’il n’y a pas de risque d’avalanche, comme nous, laissez-vous tenter par une escapade sur le versant d’en face…
Début janvier, on a profité de la bonne neige toute fraiche et de la météo exceptionnelle annoncée pour le lendemain.
On a bien vérifié tous les aspects sécurité (météo, avalanches…) et ouverture des pistes sur le domaine des Arcs et on a pris nos forfaits « je skie au soleil« . C’est une astuce pour skier moins cher le samedi.
De plus, c’est le jour où il y a le moins de monde sur les pistes.
Ça demande un peu d’organisation : on est passé au début de notre séjour à l’office de tourisme de Bourg-Saint-Maurice pour récupérer notre badge « ski carte » (gratuit) nécessaire pour acheter le forfait en ligne, et on a loué des skis la veille chez notre cousine Colette Sports.
Le samedi matin, on est partis très tôt du gîte en voiture.
Attention dans la descente car les biches sont de sortie : vous les voyez ? Elles ont traversé juste devant nos phares et se sont enfoncées dans la poudreuse de leurs longues jambes fines, une magnifique chorégraphie !
Le funiculaire est facile à trouver, avec un grand parking dont le prix est raisonnable.
Bien qu’il soit 8h30, le quai est animé car c’est jour de compétition là-haut.
Toutes les équipes montent à bord, puis les cours et leurs moniteurs, les touristes, les professionnels… On se croirait presqu’à Paris un matin de semaine. On sent la frénésie et la concentration des jeunes coureurs. Ils ont tous deux paires de skis : une pour s’entrainer, une pour la descente.
On trouve facilement des plans au départ des télésièges. On chausse les skis et on s’échauffe sur des pistes bleues. Le soleil inonde le versant d’en face, mais ici c’est encore gelé. L’astre pointera bientôt derrière les aiguilles. On décide de descendre doucement à Villaroger, à cette heure où la forêt est calme.
C’est toujours amusant de voir la montagne de l’autre côté de la vallée.
Le Beaufortain se retrouve à gauche. Tandis que depuis le télésiège de Villaroger, le chalet ressemble à une crèche miniature, la dent en haut d’Arcs 1600, qu’on distingue à peine depuis notre balcon, semble soudain nous écraser… Changement de perspective, toute !
Retour au sommet : on bascule vers Arcs 2000 et on se promène sur les neiges généreuses d’altitude.
On se laisse glisser jusqu’à Vallandry à travers les sapins. Les paysages sont toujours différents. C’est majestueux et délicieux, la balade se déguste comme une grande coupe de chantilly.
Après avoir parcouru tout le domaine, on retourne toujours prendre un vin chaud à la Blanche Murée : c’est la tradition !
Le patron nous explique que cette jolie auberge doit son nom à la pierre de construction typique d’ici. Logique !
Le vin chaud est toujours aussi bon. Le patron toujours aussi sympa. On a rechargé les batteries jusqu’à la prochaine fois.
Il est temps de rentrer par le belvédère.
Il s’agit d’une route construite par les réfugiés espagnols en 1939. Sur cet autre site qui parle d’un bataillon à Bourg-Saint-Maurice en 1939, on raconte que l’un d’entre eux a envoyé des edelweiss à sa femme près de Murcie dans le sud du pays.
Le belvédère permet de retourner au funiculaire sans reprendre de remontée mécanique si on est assez haut. À cette heure de la journée, la lumière est extraordinaire et on se sent tout petit.
Le funiculaire a de nouveau des allures parisiennes : attention à ceux qui jouent du bâton. La descente nous fait aussi travailler notre équilibre en chaussures de ski, c’est périlleux. Presque aussi sportif que d’essayer le paret !
Si vous n’êtes pas pressé le matin, vous pouvez aussi monter au domaine par le télésiège de Villaroger.
Si c’est plus long et plus frisquet, on profite de la forêt qui se réveille, c’est très beau aussi. On peut même apercevoir des animaux, c’est le bon moment. Peut-être le couple de gypaètes de la Guraz (on ne prononce ni le « A », ni le « Z », subtilités savoyardes) ?
Dans tous les cas, anticipez votre retour du soir en fonction des remontées mécaniques.