Contemplatif n’est pas inactif !
Contempler ne signifie pas ne rien faire !
Se lever tôt le matin, par pur réflexe jeter un premier coup d’œil au dehors et apprécier le temps, se préparer un grand café bien chaud puis aller se poser en un point discret et confortable sur le balcon, attendre que le jour se lève et que la lumière irradie, voilà un des plus beaux commencements !
Goûter son café.
Parcourir le ciel, repérer les avions se jouant des nuages, considérer le versant en face à la recherche de changements, suivre des yeux le premier oiseau qui virevolte et le chat qui l’épie, trouver l’origine du bruit de volet qui s’ouvre, baisser les yeux et revenir au chemin du village et mémoriser les dernières lueurs du bec public qui faiblit.
Siroter son café.
Se laisser envahir par la boisson et frémir doucement dans la fraicheur du matin.
Rêver quelque peu, se souvenir du pays, revoir ses parents à la tâche, ses amis disparus, l’amateur de Ti Punch et le fumeur de pipe, imaginer sa journée, se remémorer ses rendez-vous et prévoir un planning et du temps pour tous.
Siroter son café.
Filocher le chien museau en l’air qui hume l’air matinal, ne pas bouger, être surpris par le tintement des cloches de la chapelle, laisser passer les premiers départs pour le travail et identifier les voitures dont les moteurs chauffent.
Et finir son café.
Se lever, admirer une nouvelle fois les glaciers qui s’éclairent, partir emporté par ses désirs et, déterminé et serein, affronter la journée qui vient.